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Bienvenue sur le wiki du projet GUARD

Le projet GUARD – acronyme de Guarantee Unpreserved Archives Remain Documented – est porté par Nicolas Ruffini-Ronzani (Université de Namur et Archives de l’État à Namur) et Sébastien de Valeriola (Université libre de Bruxelles). Il vise à récupérer les informations éphémères qui circulent en ligne et dans les catalogues de ventes aux enchères à propos de documents d'archives médiévaux, de les compiler, de les structurer, et de les archiver de façon pérenne dans une base de données ouverte et collaborative.

Périmètre

Dans un premier temps, le périmètre des travaux d’encodage a été volontairement limité, quitte à l’élargir plus tard si les besoins s’en font sentir. Il a été décidé de n’y intégrer que les documents écrits médiévaux sur support « souple » – c’est-à-dire essentiellement les chartes, les rouleaux et les manuscrits, en ce compris ceux conservés sous forme de fragments – produits sur les territoires de l’actuelle Belgique et de la France durant un Moyen Âge défini comme une période courant de 500 à 1500. Sont donc actuellement exclus du champ de l’enquête les sources épigraphiques ainsi que des objets archéologiques portant des traces (limitées) d’écriture, comme les monnaies et les matrices sigillaires . Cibler des sources de natures très hétérogènes impliquerait en effet de multiplier les champs au sein de la plateforme d’encodage, et donc de donner à cette dernière une structure extrêmement complexe qui semblait contreproductive lors de la phase de développement. Choix a également été fait d’exclure les documents modernes, dont la masse prendrait rapidement un caractère écrasant.

Un wiki

Le projet a d’emblée été conçu comme collaboratif, dans la mesure où le repérage de cette documentation extrêmement volatile réclame un temps considérable et une solide réactivité, ce que les concepteurs de l’outil ne pouvaient évidemment garantir par leur seul travail, d’autant que, même au sein du seul espace francophone, les maisons et sites de ventes aux enchères sont particulièrement nombreux. La base de données a, dès lors, été pensée sous la forme d’un « wiki », c’est-à-dire une application web qui, à l’instar de Wikipédia, permet à un groupe d’individus de collaborer à la création et à la modification de pages au sein d’un même site. Par sa souplesse et sa simplicité d’utilisation, ce système permet à tout un chacun de créer une ou plusieurs notices sans avoir besoin de suivre une formation longue. Tout chercheur peut, en effet, encoder des informations sur Guard moyennant la création d’un compte gratuit – ce qui permet, soit dit en passant, de créditer chaque auteur de la paternité de ses notices. Une forme de « contrôle qualité » est néanmoins exercée à travers une validation des données encodées préalablement à leur versement en ligne.

Informations collectées

Les informations délivrées par les maisons et sites de ventes aux enchères s’avérant souvent lacunaires ou incomplètes, il est impossible de garantir une forte homogénéité d’une notice à l’autre. Quel que soit le type de document écrit envisagé, il paraît néanmoins nécessaire d’encoder un certain nombre d’informations minimales, afin de rendre les notice identifiables et utilisables par d’autres chercheurs dans un avenir plus ou moins lointain. Celles-ci doivent nécessairement comprendre un identifiant attribué automatiquement, un intitulé décrivant brièvement le document et son contenu, des précisions relatives à la nature de l’objet envisagé (charte, manuscrit, rouleau, etc.), une datation éventuellement approximative, et des renseignements à propos du lieu et de la date de vente. Idéalement, d’autres informations accessoires peuvent s’y ajouter, dans le but de rendre la description plus exhaustive (caractéristiques matérielles, mode de validation dans le cas d’un acte juridique, retranscription du document, signalements éventuels dans la bibliographie, etc.). Le versement de clichés photographiques est également possible, ce qui permet de conserver le souvenir de l’aspect d’un manuscrit ou du texte d’un acte sans nécessairement avoir à le retranscrire. Dans la mesure où l’objectif premier de Guard est de renseigner sur la circulation des documents médiévaux au sein du marché privé, et non de documenter les pratiques et évolutions de ce dernier, choix a été fait de ne pas intégrer de champs relatifs aux noms des vendeurs et des acheteurs ainsi qu’au prix des lots.

Les lettres du logo proviennent d'un chirographe douaisien de 1241.